Homo sapiens

I) Dominer mais à quel prix

L’homme n’est qu’un homme, et il nous appartient de changer, d’évoluer. Nous ne nous distinguons de l’animal que de par notre suprématie et notre domination sur toute espèce qui oserait contester son pouvoir ou simplement exister. Quiconque s’oppose à cette suprématie ou s’oppose à la caste dirigeante se voit aussitôt isolé, rejeté, puis, quand cela est possible, exterminé. Si une minorité ne respecte pas la loi du groupe et ne se soumet pas à la norme, il devient alors un obstacle à son idéologie et les leaders du groupe qui peuvent voir en eux des rivaux potentiels organisent leur élimination en incitant le reste de la horde à les considérer comme bouc émissaire, à les haïr, les conspuer, qui ne sait jamais entendu dire des clichés ridicules à l'encontre de ces idéaux. Ceux qui restent ne sont plus qu’une masse qui se suit elle-même dans une inertie totale. Seuls les facteurs actifs de ce groupe, à savoir les meneurs ou fondateurs, mène l’ensemble de la meute. Ce comportement moutonnier isole les révoltés qui acculés doivent choisir : trahir ou mourir.


II) Mouchards, provocateurs ou traîtres

1) Mouchards
Les mouchards, autrement, appelé observateur indépendant par l’État, constituent une vermine qui grouillent à la surface de la terre, composé essentiellement d’opportunistes, ils ne sont, en général, pas membre du parti qu’ils trahissent, se sont par exemple, des concierge d’immeuble ou de simples gardiens soudoyé par le régime. Ils ne sont en aucun cas des salariés de l’état et sont donc payés par information. Ce n’est jamais leur métier unique.

2) Agents provocateurs
Les provocateurs sont des salariés rémunérés par l’État en fonction de leur talent d’informateur et d’agitateur. Ils ne sont en liaison qu’avec un sergent ce qui permet d’éviter que si l’un d’eux est démasqué que le réseau soit entièrement démantelé. Contrairement, aux mouchards, ils sont recrutés et appuyés par l’État, qui n’hésite pas à procéder à des arrestations pour leur permettre à monter en grade au sein du parti ou de la ligue qu’ils ont infiltrés. Ils ont comme rôle d’espionner et d’organiser un mouvement réactionnaire à l’intérieur même de la révolution. De nombreux camarades se sont vendus pour des problèmes financiers.(cf Okhrana russe de V.Serge)

3) Judas
Les traîtres sont nommés ainsi depuis la trahison de Jésus de Nazareth par Judas, la première trahison d’un utopiste par un de ses camarades, le début d’une longue série de crimes au nom de la stabilité. Nombres sont ceux qui se firent ainsi lâchement poignarder par leur ennemis ou par des hommes commandités pour cela . Les lâches ne sont pas tous des pleutres, certains y sont contraint par la force ou par des raisons plus matérialiste. Parfois, corbeaux, toujours appuyé par les autorités . Ils représentent une infime minorité face aux partisans mais leur action peut en elle-même ruiner la vie d’une organisation comme la vie d’individu. Ils craignent le regard des autres et donc trahissent pour ceux que tout désigne à gagner.


III) Les résistants : ces hommes de valeur

Les hommes qui acculés, poussés aux pires extrémités ou vivant dans l’indigence pendant que leur bourreaux font bombance, ceux qui tyrannisés par un tsar ou par un empereur, ceux-la même qui furent fusillé pour l’exemple et qui ont su dire non, ceux-la sont des résistants . Leur obstination, leur détermination à atteindre leur objectif en font des ennemis acharnés des réactionnaires et de tout régime autoritaire, face au fouet, face au fusil, ils ne courbent pas l’échine et meurent abattu à bout portant vingt ennemis gisants à leurs pieds dans un ultime salut ironique du régime . Ils ne se battent que pour leurs seuls idéaux et que pour leurs espoirs, ils s’engagent dans des causes qu’ils considèrent comme justes. Même dans le système capitaliste, quand se crée les groupes, seuls eux, ces incorruptibles sont et resteront des Automnes, Anarchistes et souvent Autodidacte. Cette résistance, cet héroïsme, jusque dans la mort, fait de ces hommes, de ses utopistes, de ces guerriers des héros, des martyrs. Ils viennent souvent de milieux aisés ou érudits, qu’ils sacrifient pour rejoindre ceux qui vivent dans la pauvreté . Les hommes, qui parmi la foule voyait tomber ces anciens bourgeois qui vivait dans le dénuement le plus total, ralliaient leur cause et le mouvement grandissait jusqu'à atteindre le pouvoir. La répression violente a toujours été un échec pour cette raison .


IV) Des réflexes qui restent

Cependant ces hommes qui s’étaient affranchi du système des castes finissent par recréer les maux dont ils s’étaient affranchis. Bientôt les chefs du parti, ceux qui avaient menés le mouvement à sa victoire s’entretue pour obtenir le pouvoir, bientôt le culte de la personnalité est instauré, bientôt la direction du groupe n'est plus qu'au mains d'un seul. Ceux qui survivent deviennent des chefs autoritaires faisant régner un régime totalitaire soudé par la Terreur. Il forme un nouveau groupe assez semblable à l’ancien de par son intolérance et de par sa structure à la différence qu’il est encore plus répressif que le premier groupe.


V) Quelles solutions ?

L’individu doit oublier son identité, se fondre dans une société humaine qui dépasse ses intérêts propres afin de pouvoir s’ouvrir aux autres. L’homme doit apprendre à partager pour évoluer. Le changement sera progressif mais il sera définitif. Une minorité peut mener la meute vers un meilleur destin mais pour cela il faut savoir exploité les faiblesse de ce peuple en frappant des cibles symboliques, il est nécessaire de frapper l’imaginaire. Il faut jouer avec la peur en temps de paix et avec la colère en temps de guerre. Il faut les engager irrévocablement vers un nouvel idéal. Si l’on sait se montrer diplomate on obtient le soutien du peuple et la révolution vaincra.
L’homme n’est qu’un homme à nous de le faire évoluer.